L’hypertension, une tueuse silencieuse

L'hypertension, cette tueuse silencieuse

En voici une menace invisible dont le nombre de victimes donne le vertige. L’hypertension, responsable d’infarctus du myocarde, d’insuffisance cardiaque et rénale, est aussi impliquée dans 1/3 des accidents vasculaires cérébraux. 14/9, c’est au-dessus de ce seuil qu’on parle d’hypertension artérielle. Si certains hypertendus ne sont pas suffisamment traités, des millions d’autres le seraient à tort.

L’histoire d’un fluide qui circule avec une trop forte pression

Mesures de la pression artérielle
Mesures de la pression artérielle

L’hypertension artérielle est une histoire de tuyauterie. À l’intérieur de nos artères, la pression faisant circuler le sang est comparable à celle présent dans un tuyau d’arrosage. Le cœur étant une pompe, à chaque battement, il éjecte le sang vers les organes, se relâche puis se remplit à nouveau de sang.

La pression devient plus forte à chaque émission de sang et correspond au chiffre du haut, 140. Quand le cœur se relâche, la pression baisse, ce qui correspond à 90, le chiffre du bas. Cette pression est mesurée en mm de Mercure et ne devrait pas atteindre 140/90 au repos (14/9 en langage courant). Au-delà de ces chiffres on parle d’hypertension artérielle. Avec une pression entre 120-139/80-89, on n’est pas hypertendu, mais pré-hypertendu, et notre pression est à surveiller.

Des facteurs de risque rencontrés au quotidien

Progressivement, avec l’âge et certains facteurs, les artères perdront leur élasticité et se rigidifieront. Les parois des vaisseaux s’épaissiront également. Résultat : Moins d’espace de circulation pour le sang et augmentation continue de la pression.

L’HTA n’a pas qu’une seule cause. Elle est souvent aggravée par de nombreux facteurs de risque comme:

  • l’obésité et le surplus de poids
  • une alimentation riche en sel (> 6 g/J) et en matières grasses
  • une consommation excessive d’alcool
  • le tabagisme, qui ressert les artères et rend les médicaments anti-hypertenseurs moins efficaces
  • la sédentarité
  • l’inactivité physique
  • le stress
  • les antécédents familiaux positifs…

Comment traquer cette menace invisible ?

Si certaines personnes souffrant d’hypertension ne ressentent aucun symptôme, d’autres banalisent les symptômes et les attribuent à une autre pathologie.  En ce sens, l’hypertension artérielle est une maladie qui peut demeurer silencieuse pendant de nombreuses années. Voila bien pourquoi on la surnomme la tueuse silencieuse.

Les symptômes que peut ressentir une personne hypertendue peuvent être:

  • des maux de tête : survenant essentiellement le matin et siégeant principalement dans la nuque ou au niveau des tempes
  • La sensation de sifflements auditifs parfois pulsatifs
  • des troubles de la vision : sensations de mouches devant les yeux, vision double, des vertiges…
  • une accélération du rythme cardiaque
  • une sensation de fatigabilité
  • des troubles de la concentration, etc.

L’hypertension « blouse blanche », comment ça  s’explique?

Du fait de l’anxiété générée par la visite médicale, du stress d’aller chez le médecin, d’escaliers grimpés en vitesse pour ne pas être en retard au rendez-vous, certains patients ont une pression artérielle mesurée par un médecin plus importante que celle mesurée par un tiers, à la maison. Il s’agit dans ce cas de l’hypertension « blouse blanche ». Elle est caractérisée par une pression artérielle chez le médecin supérieure à 140/90, contre des automesures à domicile inférieures à 135/85.

« Des études suggèrent qu’environ un adulte sur cinq pourrait souffrir d’hypertension artérielle blouse blanche. Nos résultats soulignent l’importance d’identifier les personnes atteintes de cette maladie » _ Jordana B. Cohen.

De la nécessité de contrôler sa pression artérielle et suivre un traitement

Vous l’aurez compris, il est difficile de se rendre compte qu’on est hypertendu si on ne prend pas l’habitude de contrôler de temps en temps sa pression artérielle. Si le médecin répète les mesures, c’est parce qu’une seule prise de tension n’est jamais suffisante pour dépister ou diagnostiquer l’hypertension. D’autant que la pression artérielle varie en permanence. Pour être confirmée, cette mesure doit être effectuée trois fois consécutivement, au repos, en position assise ou allongée. Mais un suivi régulier de la pression artérielle à domicile est indispensable pour affiner le diagnostic ou débuter un traitement.

Le traitement de chaque patient se fait en fonction de la valeur de sa tension artérielle, de ses antécédents pathologiques personnels et des dommages présents au moment du diagnostic. Il peut être à base de médicaments contre l’hypertension, ou juste en adoptant un style de vie sain. Suivez d’ailleurs, des conseils alimentaires pour lutter contre l’hypertension

Crédit photos :  Google Images.

Fermer les commentaires

Ajouter un commentaire