Les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies définissent des objectifs ambitieux pour la santé sexuelle et reproductive mondiale, dont l’accès universel à la planification familiale moderne d’ici 2030. Cependant, la mise en œuvre de ces politiques à l’échelle nationale reste un défi. Les organisations de la société civile, en collaboration avec des partenaires tels que PF2020, USAID et PATHFINDER INTERNATIONAL, jouent un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès à la santé reproductive, la promotion de l’égalité des sexes, et la lutte contre la stigmatisation culturelle associée à ce domaine vital.
Toutefois, pour que ces efforts portent leurs fruits, il est impératif que nos communautés adhèrent aux programmes d’éducation en matière de santé reproductive, favorisant ainsi l’épanouissement des jeunes. Cet article plaide en faveur du droit des jeunes à une santé reproductive épanouie.
Objectif 3 de l’ONU de l’agenda 2030
L’Objectif 3 des ODD vise à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous, quel que soit leur âge. Au cœur de cet objectif se trouve la santé sexuelle et reproductive, avec la Cible 3.7 qui s’engage à assurer l’accès universel aux services en la matière d’ici 2030. Les ODD numéro 3 ne concernent pas seulement les jeunes, ils incluent les femmes atteintes du cancer de sein, les personnes séropositives souvent stigmatisées, etc. Il s’agit d’un combat a tous.
Si les gouvernements en parlent, c’est qu’il s’agit d’un sujet noble, et humaniste. Pour y parvenir, il est essentiel de reconnaître que l’accès à la santé sexuelle et reproductive est un droit fondamental de l’homme. Les gouvernements doivent garantir ce droit en améliorant l’accessibilité et la qualité des services de planification familiale. A cet effet il faut intégrer la santé sexuelle et reproductive dans les politiques nationales de santé, de renforcer les systèmes de santé, et de sensibiliser les populations aux enjeux de la santé sexuelle et reproductive, tout en brisant la stigmatisation qui les entoure.
Politique de Santé de Reproduction Durable
D’après un article publié sur reliefweb.int : « Le taux de mortalité infantile est de 43 décès pour 1, 000 enfants nés vivants, et le taux de mortalité néonatale, qui concerne les nourrissons morts avant d’avoir atteint l’âge de 28 jours, est de 24 décès pour 1,000 enfants nés vivants, selon l’UNICEF. Le taux de mortalité maternelle est également élevé au Togo, avec 399 décès de mères pour 1 00,000 naissances vivantes. »
Selon l’agence française du développement, il est à 123 pour 100 dû la faible accessibilité géographie et financière des populations aux soins obstétriques et néonataux, particulièrement en zones rurales et à une insuffisance de l’offre en services de planification familiale.
La santé de reproduction et la planification familiale : éthique sociale du comportement sexuel
La politique de santé de reproduction durable est donc fondamentale pour garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, l’accès à des contraceptifs de qualité et acceptables; le droit de prendre des décisions éclairées sur leur propre corps et leur santé reproductive, sans subir de discrimination ou de violence, la mise en place des services spécialisés en counseling , diagnostic et traitement des troubles de la sexualité, sante de reproduction des femmes handicapées.
La prévention et la prise en charge des pathologies, des dysfonctionnements sexuels, des perturbations de la puberté et des troubles de la sexualité des adolescents et jeunes ne sont pas en restes. Il faut également promouvoir l’éducation sexuelle complète des adolescents et jeunes, la gestion à la prévention des IST/VIH/SIDA, des grossesses précoces et/ ou non désirées et des avortements provoqués, d’Information l’Education et la Communication(IEC)/ la Communication pour un Changement de Comportement (CCC) des adolescents et jeunes.
Une mise en œuvre efficace de cette politique exige la participation active des communautés et une approche holistique, qui inclut non seulement la prestation de services complets en santé sexuelle et reproductive, mais aussi la sensibilisation des populations cibles et la garantie de la qualité des services.
Planification Familiale
La planification familiale est un rôle crucial dans la réalisation de l’Objectif 3 des ODD visant à garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive. C’est aujourd’hui le combat de plusieurs organisation et programmes partenariats (PF2020, AmplifyPF, Partenariat de Ouagadougou…) , Organisations Gouvernementales, les ONG ( IPPF, médecins du Monde,…) les Agences des Nations Unies (l’UNFPA et l’OMS); les Professionnels de la Santé; les Organisations de la Société Civile; les Partenaires Internationaux et les Donateurs (Fondation Bill & Melinda Gates) les Médias et les Communicateurs (SOS DOCTEUR TV),…
Cette collaboration entre divers acteurs est essentielle pour garantir que la planification familiale soit accessible, acceptée et efficace dans le monde entier car elle est bien plus qu’une simple méthode de contrôle des naissances ; c’est un droit fondamental qui permet aux individus et aux couples de décider du moment et du nombre d’enfants qu’ils souhaitent avoir. La planification familiale offre aux femmes et aux hommes la liberté de prendre des décisions éclairées concernant leur avenir, leur santé et leur bien-être, tout en contribuant à l’amélioration de la santé maternelle et infantile, à la réduction de la pauvreté et à la promotion de l’égalité des sexes
Culture et Stigmatisation en Santé Reproductive
La culture et les croyances exercent une influence majeure sur les choix en matière de santé reproductive. Les préjugés et les stéréotypes culturels peuvent entraver l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive complets, en particulier pour les femmes. La stigmatisation associée à la recherche de soins peut également dissuader les personnes de demander de l’aide. Pourtant, les soins liés à la santé reproductive sont essentiels pour le bien-être général et la promotion de l’égalité des sexes.
Il est donc essentiel de travailler à changer les attitudes culturelles et à lutter contre la stigmatisation entourant les services de santé sexuelle et reproductive. En encourageant le dialogue ouvert et en normalisant l’accès à ces soins, nous pouvons aider les individus à prendre des décisions éclairées en matière de santé reproductive, contribuant ainsi à leur santé globale et à leur autonomie.
La politique de santé de reproduction durable et la planification familiale sont des piliers pour garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, conformément à l’Objectif 3 des ODD. Les organisations de la société civile jouent un rôle central dans leur mise en œuvre, avec le soutien de partenariats tels que PF2020.
Pour atteindre l’Objectif 3, il est essentiel de renforcer les systèmes de santé, de mettre en place des programmes complets en santé sexuelle et reproductive, d’intégrer la santé reproductive dans les stratégies nationales, et de collaborer étroitement avec les communautés locales pour assurer un accès équitable à ces services vitaux. En investissant dans la santé reproductive, nous investissons dans un avenir plus équilibré et durable pour tous.
