La reine des eaux

La petite sirène La reine des eaux

Eau forte, sève diluvienne,
Qui baigne dans mes veines,
Comme l’Amour et la Seine.
Toi qui, là-bas, fredonnes,
Le chant, l’air des sirènes,
Ma plume vers toi, se ramène.
Petite Hélène, ma capitaine.
Le cœur lourd, à grand-peine.
Assis sur cette berge ébène,
À la liqueur de la verveine,
Où jadis, au clair de la lune,
Ivres, nous nous promenâmes,
Au nom de l’amour, la flamme.
Je me noie dans cette scène,
À l’encre d’une mort certaine.
Qui m’appelle, m’empoisonne,
Quand ton absence, résonne,
En écho, telle une madeleine.
Viens, reviens vers ta fontaine,
Je ferai te toi ma seule reine.
J’ai si peur de rester tout seul.
Ton absence ici, m’ensorcelle.
Chaque soir dans le bleu ciel.
Je ne vois que toi, mon étoile.
J’ai rompu avec la vie mondaine.
Que ta beauté m’emprisonne !

 

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