Le fantôme de la sorcière

Le fantôme de la sorcière

Je sens ta présence
Dans ma chambre,
Quand la lune danse
Si pleine et si blanche.

Ton souffle me caresse
Comme une belle ombre
Depuis ta mort douce
Sur le bûcher des Maures.

Et si par nuit sans étoiles
Tu descends de ton nuage,
Très chère âme des ténèbres,
Murmure mots à mon oreille.

Dans le frisson macabre,
Tu es née, petite étincelle.
Ton amour tisse sa toile,
Pour le charme de mes vers.

Quand ma plume sur le guéridon,
Sous ton influence douce ou gore,
Aura trouvé belles inspirations,
Viens donc embrasser mes lèvres.

Alors, je resterai avec toi Ève,
Un peu comme dans un rêve.
À la vie, je suis un vieux rebelle,
Cet amant chaste et immortel.

Mais je sais que tu dois partir,
Quand le jour se lève et vomit,
Ton ombre se dissipe tel un soupir,
Avant ta prochaine demie nuit.

 

Extrait du poème inédit Le fantôme de la sorcière

Crédits Photo : Pexels

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