Les concepteurs de réseaux sociaux ont compris une chose : l’être humain a ce besoin d’être en connexion avec ses semblables. Ça permet de libérer une dose de dopamine et d’affecter le circuit de la récompense dans le cerveau. Le but est qu’on se réunisse en groupes,vive en société et qu’on se reproduise pour que notre espèce perdure. Ça ne fait donc aucun doute que des outils comme les réseaux sociaux qui optimisent au millimètre cette connexion entre les gens, puissent potentiellement rendre les gens addicts.
Une intelligence artificielle en concurrence avec l’intelligence humaine
Ces outils technologiques n’ont pas été conçus par des psychologues pour enfants qui avaient leur bien-être en tête. Les algorithmes ont été conçus afin de vous recommander la vidéo qui vous correspond le mieux. Ou encore pour vous sublimer avec toutes sortes de photos. La question qui se pose alors est : « sur les réseaux sociaux, notre intelligence nous permet-elle de trier et choisir ce qui est utile pour nous au moment opportun ? »
C’est certain que l’être humain, d’un point de vue mental et physique, ne changera pas fondamentalement. Certes, on pourra éventuellement faire usage de l’ingénierie génétique par exemple, mais soyons réalistes. En face, vous avez un écran, et de l’autre côté de l’écran se trouvent des milliers d’ingénieurs et de super ordinateurs qui n’ont pas du tout les mêmes objectifs que vous. « Qui va donc gagner à ce petit jeu ? »
Imaginez que vous êtes sur Facebook. En définitive, vous vous battez contre cette puissante intelligence artificielle qui sait absolument tout de vous. Elle peut anticiper tous vos mouvements, et vous, ignorez tout d’elle à part qu’on y trouve des vidéos de chat et des dates d’anniversaire. C’est un combat totalement déloyal.
Nous craignons tous le jour où la technologie finira par surpasser la force et l’intelligence humaine. Quand est-ce qu’elle va prendre nos emplois et être plus intelligente que nous?. Mais bien avant que tout ça n’arrive, il existe un moment où la technologie exploite les faiblesses humaines. Nous vivons une ère d’addiction, de polarisation, de radicalisation, d’indignation, de vanité et de culte de la personnalité par les réseaux sociaux.
Les fils d’actualités, l’information ciblée sur les réseaux sociaux et le net
Les fils d’actualité de site comme Facebook sont un « vrai fléau » pour chacun d’entre nous. Prenons le cas de Wikipédia. Le contenu d’une même page ne change pas suivant les gens. C’est donc une des seules choses en ligne qu’on a tous en commun. Imaginez une seconde si un jour, Wikipédia se décidait à dire : nous donnerons un contenu différent à chaque nouveau visiteur. Et les gens vont nous payer pour ça. Wikipédia se mettra ensuite à nous espionner et à calculer ce qu’il doit faire pour attirer au maximum notre attention.
Dans un but purement lucratif, il modifierait son contenu afin de maximiser ses revenus publicitaires. C’est ce qui se passe actuellement sur Facebook et YouTube.
Si vous tapez « Le changement climatique est » dans Google, vous allez avoir des résultats différents selon votre localisation. Dans certaines villes, vous aurez des termes du style « le changement climatique est un canular »; dans d’autres, on pourrait avoir « le changement climatique est en train de détruire la nature ». La vérité n’est pas forcément mise en avant quand vous faites votre recherche. Pour ne pas dire qu’elle dépend en partie du lieu où vous vous trouvez et les centres d’intérêts que Google vous connaît. Un peu drôle n’est ce pas !
Nous nous devons donc de penser longuement sur les réseaux sociaux.