Je t’ai vue belle lune, déchirer à bras puissants les ténèbres de la nuit, toi pourtant, telle qu’une jeune Sibylle si fine et si menue. Je t’ai vu bel astre nocturne, trôner dans le ciel noir de jet ! Que tu es courageux, bel astre, que tu es fort !
Tu ne trembles pas devant l’immensité de la nuit, tu ne vacilles pas face à tous ces ennemis-noirs, que tu te dois de combattre chaque soir. Enfin !!! hormis les soirs « de nouvelle lune », où l’on ne te voit, et où je pense, que tu pars, dans le feu de la vie, ressourcer ton corps qui, par cycle noircit, gagné par les ténèbres de la nuit, nuit que cependant, si vaillamment, tu as tout un mois combattu !!!
Et, c’est tout normal, et, on ne peut t’en vouloir ! Naturellement, tu te dois de recharger tes réservoirs, tu dois forcément, par moment, de prendre une petite mise sous-tension. Eh bien courage ma chère, courage car même pressée de fond en comble par les ténèbres qui t’oppressent et te déforment, te donnant à volonté des formes : croissant, quartier, gibbeuse, tu retrouves toujours la force de resplendir pleine-ment, les soirs de « pleine lune »
Oh ! Beau luminaire qui veille nos songes, oh bel astre qui éclaire nos balades, « au clair de lune »… accepte ces modestes mots d’un sot, qui se plait souvent, en ses nuits de chaos-intérieur, à te faire partager ces aigres maux.
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