Réveille-toi de tes cauchemars, mon amie
Ravale vite tes chagrins d’amour même sur la pointe des pieds
Brise les anneaux ancrés dans ton substratum
Glisse-toi dans la peau du feu et grimpe ces tours pierreux
Songe, rêve, pense avec une âme guérie et une agitation pulpeuse
Fais revivre en toi les fous rires éclatés près des dunes de sable
Affronte l’insomnie des cœurs brisés : ses tourments et ses ébranlements
Affronte et n’aies pas peur des mensonges perlés
Libère-toi de tes chaînes
Laisse-les partir
Cours plus vite que le vent
Cours contre le temps
Pour serrer tes errances bénies
La peine n’est jamais éternelle
La souffrance n’est jamais cruelle
Écris partout
Sur les murs, les pierres dures
Sans oublier le sel sur les blessures
Écris, crie et puis cours très vite,
Pour t’allonger sur le lit de ta pièce préférée
Tout près de la mer aux frontières de la méditation
Cette scène te fera du bien
Un bien fou, un bien doux…
Écris donc partout !
Fais-toi des ailes géantes et palpitantes
Comme les mouettes secrètes et brunettes
Qui passent sans prévision de l’hiver au printemps
Éloigne-toi du spectre de la guerre chaque jour un peu plus
Je t’aiderai à voir plus clair
Attention de se laisser faire,
de baisser les bras ou d’être abattue par terre
Attention de céder ! Surtout pas, mon amie !
Ne laisse personne revenir de ce passé endolori
Je te montrerai un autre chemin : celui de l’amour sain
Je t’aiderai à trouver le bonheur inouï et ineffable
Sois la reine de tes jours et de ta glace minérale
Sois la fleur et le soleil de ton avenir
Sois toi-même : une étrangère comme la lueur
Respire et inspire chaque petit plaisir
Tu as tant de choses à voir et à écrire
Encor …
Permets-moi de te poser sur la tête d’un bon vent
Suis-moi dans le silence de l’imagination
C’est le seul cheminement intérieur vers la guérison
Réconcilie-toi avec les mélodies de la vie.
Tu as encore le temps, mon amie.
Tu as toute la vie pour chanter
Une nouvelle musique précieuse
Une vraie chanson de ta propre composition
Et à la fin, on s’en fout de qui avait raison dès le début
Ce que tu ressens : c’est toi au fond.
(Texte inédit)
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