Les valeurs de l’école : l’élève est-il sa note ?

Il y a un truc qui me tourne sur le pin. C’est quoi l’organe qu’on nous demande d’utiliser à l’école ? Le cerveau naturellement. Et comment fonctionne un cerveau ? Est-ce qu’on l’a déjà expliqué à l’école ? En posant la question autour de moi, il y a deux réponses qui m’ont parlé. La première : Le cerveau apprend en faisant des erreurs, la deuxième : La peur réduit les capacités d’apprentissage. À présent, je me demande si on ne devrait pas requestionner les valeurs de l’école, vu que nos frères et bientôt nos enfants passeront indubitablement par ce moule ?

Classer les élèves ou les élever ?

N’importe quelle note à l’école, surtout basse lorsqu’elle est « infligée » est une HUMILIATION. Parfois on se demande si le but est de CLASSER les élèves, plutôt que de les ÉLEVER. Imaginez une « classe » dans laquelle ceux qui ont des facilités aident ceux en difficulté. Imaginez que dans les ateliers (TP) par exemple, lors des contrôles, ce sont les élèves qui choisissent les travaux, et que les seules notes qu’ils ont, sont choisies ensemble avec le professeur à partir d’une grille de note élaborée sur la base des objectifs visés par ces travaux. Donc les notes seront entièrement voulues et assumées par les élèves.

L’échec scolaire est-il celui de l’élève ? de l’école? du système d’enseignement ?

Les matières à l’école sont balèzes, quoique l’histoire se concentre un peu trop sur le côté négatif du passé (les gens qui se tapent dessus pour (re)prendre ce qu’ils veulent).

Voici des propos recueillis auprès d’un ami :

« Sur 10 habitants, combien à ton avis pourront « trouver » de l’argent et mettre leurs enfants dans de « bonnes écoles » ? Ce ne sont pas les grandes écoles qui font l’homme mais la qualité de l’enseignement qu’il a reçu et ce qu’il en a pu faire. J’en connais qui ont écumé les Harvard et consorts pour finir plus bêtes que Ducobu. Tout réside dans l’enseignement. Dans la qualité de ce que l’apprenant ingère. J’ai fait l’école privée puis j’ai fini dans une école publique.

C’était toujours un plaisir pour nous de dépasser largement au classement les supposés « gosses de riches » du privé quand on allait dans les concours scolaires et compétitions. Et quand je parle de privé, ce ne sont pas les écoles qui pullulent aujourd’hui, non. Je parle des écoles où en 1995, les gens alignaient le triple du salaire moyen pour l’écolage. Imaginez !  »

La remise en cause est un outil de rébellion. Mais la réflexion est d’autant plus facile à mener dans la mesure où nous avions été témoin/victime.

Une demoiselle fraichement diplômée, ajoute ces propos :

« Il y a de grandes écoles de bonne renommée mais où la qualité de l’enseignement est à déplorer. Le professeur traite ses épreuves de composition et d’interrogation aux TD (payants) et ceux qui ont les moyens d’y aller viennent recopier et c’est terminé. Aucun élève ne comprend vraiment rien au final. Tu vas à l’école et à la fin de l’année si tu arrives à réussir, tu ne sais même pas ce que tu as étudié !!!  »

Pour conclure ceci, l’école ne doit pas former des diplômés. Et même notre rapport avec la vie, la société et l’argent est biaisé ; et finit par nous entredéchirer sur des questions d’ordre éthique.

Credit photo: Jackmac

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