L’Endométriose : un paquet de douleurs pour les femmes

Douleurs - comprendre l'endométriose

Certaines femmes, aussi bien adultes qu’adolescentes, souffrent d’un mal appelé endométriose durant leur cycle menstruel. La description de ce mal varie de l’une à l’autre et se caractérise par une présence de fragments d’endomètre anormale dans certaines parties du corps.

L’endométriose : qu’est ce que c’est ?

En temps normal, quand l’ovule n’est pas fécondé, les cellules de l’endomètre qui tapissent l’utérus sont éliminées pendant les règles et renouvelées par la suite. En cas d’endométriose, ces cellules ne sont pas évacuées correctement. Elles se disséminent et prolifèrent dans des zones inhabituelles du corps ( un peu comme si elles s’étaient égarées ). Au moment des règles, elles vont se détacher et provoquer une réaction inflammatoire qui conduit à de fortes douleurs. Mais à l’inverse des menstruations évacuées du corps, le sang du tissu « égaré » n’a pas d’issue. Les tissus proches des lésions sont ainsi enflés et douloureux, irrités par les saignements.

Cette maladie inflammatoire chronique touche 10 % des femmes. Ses symptômes peuvent être multiples, car ils sont liés aux localisations des cellules endométriales qui se retrouvent souvent dans les poumons, les ovaires, les trompes, le péritoine, le rectum, la vessie…

Douleurs gynécologiques : symptôme explicite de l’endométriose

Douleurs gynécologiques-endométriose
Les douleurs gynécologiques sont les symptômes majeurs de l’endométriose.

La douleur est un symptôme évoqué chez les femmes souffrant d’endométriose, dans 50 à 91 % des cas. Cette douleur peut se manifester de différentes manières :

  • pendant les règles ( dysménorrhée )
  • pendant les rapports sexuels ( dyspareunie )
  • par des douleurs pelviennes fréquentes
  • par des douleurs lors de la défécation
  • par des douleurs à la miction ( pendant qu’on urine )
  • par des douleurs abdominales
  • par des douleurs lombaires ( lombalgie, cruralgie )
  • par des douleurs pulmonaires ou thoraciques survenant au cours des règles

Les douleurs causées par l’endométriose peuvent être continues ou ponctuelles, parfois violentes. Elles sont liées au cycle féminin et sont donc souvent plus aiguës au moment de l’ovulation ou des règles.

Bien que la douleur constitue un symptôme fréquent de cette maladie, il y a d’autres manifestations telles que les troubles digestifs et urinaires (diarrhées, constipation, nausées et vomissements, des rectorragies, des difficultés à vider la vessie ou encore une hématurie…). Également par des vertiges, des épisodes de fatigue chroniques et une incapacité à tomber enceinte.
L’endométriose concerne les femmes en âge de procréer, généralement entre 25 et 50 ans, même si les adolescentes peuvent également être concernées par cette maladie. Elle touche surtout les femmes jeunes jusqu’à 35 ans. L’endomètre étant sous l’influence des hormones du cycle sexuel, l’endométriose sera également soumise à ces changements, ce qui explique une partie des symptômes.

Quels peuvent être les causes et facteurs de risque de l’endométriose ?

L’origine précise de l’endométriose reste inexpliquée. La maladie disparaît de façon spontanée après la ménopause ( rares sont les femmes qui présentent une endométriose après la ménopause ). Les causes et facteurs de risque connus de l’endométriose sont :

  • La prédisposition familiale au premier degré : la présence de douleurs pelviennes chez une femme dont la mère présente une endométriose doit alerter.
  • Les règles précoces, abondantes, douloureuses, ainsi que des cycles courts : l’association hypofertilité endométriose est fréquente.
  • Le tabagisme : un autre facteur de risque important de l’endométriose.
  • Les antécédents gynécologiques : les malformations obstructives congénitales, les curetages utérins, l’électrocoagulation du col ou le recours à un stérilet peuvent être des facteurs de risque de l’endométriose.

Quel diagnostic pour l’endométriose ?

Le diagnostic de l’endométriose repose sur un examen gynécologique approfondi. Ce dernier peut être soit une échographie dont le but est de déceler les endométriomes, soit une IRM (imagerie par résonance magnétique), soit une laparoscopie ou cœlioscopie qui consiste à examiner la cavité abdominale à l’aide d’un endoscope. La laparoscopie ou la cœlioscopie présentent deux avantages considérables : l’identification formelle de l’endométriose et la possibilité d’éliminer les foyers d’endométriose au cours de l’exploration. Toutefois, le délai entre le début des manifestations de l’endométriose et son diagnostic est de plusieurs années.

Quel traitement convient-il à l’endométriose ?

Une fois la maladie diagnostiquée, il faut un traitement dont l’objectif sera d’alléger les symptômes, éviter les complications et surtout améliorer la qualité de vie de la malade. Dès lors, il existe des différents traitements dont :

  • le traitement psychologique
  • le traitement hormonal
  • et le traitement chirurgical.

Le choix du traitement à suivre dépendra : de l’âge de la patiente, ses manifestations cliniques , les complications qu’elle présente et du stade de l’endométriose.

Crédits:

Sources de l’endométriose (Doctissimo)
Qu’est ce que l’endométriose? (Endofrance)
Photo de Polina Zimmerman

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