Né le 11 décembre 1843 à Clausthal, une ville minière du nord de l’Allemagne, Robert Koch est le fils d’Hermann Koch, ingénieur dans l’industrie minière, et de Mathilde Juliette Henriette Biewend.
Prix Nobel de médecine pour la découverte de la bactérie responsable de la maladie la plus meurtrière de XIXe siècle : la tuberculose, il est considéré comme l’un des fondateurs de la bactériologie.
Robert Koch : une enfance précoce et prometteuse
Dès son plus jeune âge, Koch démontre une intelligence précoce, apprenant à lire seul dès l’âge de cinq ans en déchiffrant des journaux. Il se passionne pour la lecture, les échecs et les voyages. Ce qui le distingue rapidement de ses pairs. À huit ans, il intègre le lycée, et à seize ans, il obtient brillamment son Baccalauréat (Abitur). La même année (1862) il entre à Göttingen, d’où il ressort 4 ans plus tard muni d’un diplôme de médecin. Le 12 mars 1866, il obtient sa licence de médecin à Hanovre.
Après avoir exercé à Hanovre, à Hambourg en milieu hospitalier, et en tant que médecin volontaire lors de la guerre franco-allemande de 1870, il devient médecin de district dans la ville de Wollstein. C’est là que commence son épopée.
Il s’intéresse tout particulièrement aux maladies infectieuses comme celle du charbon qui décimait à cette époque le bétail et se transmettait aux hommes. Il étudie les différents échantillons de sang qu’il prélève sur des bêtes infectés et y décèle des minuscules organismes en forme de bâtonnets qu’il ne retrouve pas dans le sang des bêtes saines. Après de multiples expériences et observations, il parvient à décrire le cycle complet de la vie des bactéries et démontrent que celles-ci peuvent transmettre des maladies comme le charbon.
De la médecine de campagne au prix Nobel
Le 30 avril 1876, il révèle ses découvertes au monde et jette les bases de la lutte contre les maladies infectieuses. Il est également le premier à réussir la culture du bacille du charbon, découvert en 1850 par les Français Pierre Rayer et Casimir Davaine. Il développe à cette occasion plusieurs techniques nouvelles de coloration, de mise en culture et d’identification des germes. Louis Pasteur, son plus grand rival reconnaît lors du VII ème congrès international de médecine que ses recherches constituent un véritable progrès pour la médecine.
Son exploit ne s’arrête pas là, il démontre que certains malades de la fièvre typhoïde peuvent ne pas présenter de symptômes, mais transmettre la maladie. C’est le concept de « Porteur sain« . Cette découverte permet d’élucider le mystère de Mary Mallon surnommée « Marie Typhoïde« .
Koch s’attaque désormais à la maladie du siècle : la tuberculose. Il étudie les victimes, recueille des échantillons et en fait des cultures qu’il analyse grâce à diverses techniques de colorations. Il met au point une méthode de culture in-vitro et en reproduisant la maladie chez les animaux avec la souche cultivée, il réussit à isoler la bactérie responsable de la tuberculose. Bactérie qu’il nomme de son nom : bacille de Koch. Le 24 mars 1882, il présente sa découverte à l’institut d’hygiène de Berlin. C’est cette dernière qui lui vaudra le prix Nobel de médecine en 1905.
Tout au long de sa vie, il n’aura de cesse de lutter contre les maladies infectieuses et les bactéries. Koch étudiera le choléra et montrera le rôle essentiel de l’eau dans sa transmission, ainsi que plusieurs maladies tropicales comme la malaria, le trypanosomiase, la peste en Inde et en Afrique du Sud. Il meurt d’une crise cardiaque cinq ans après sa consécration au prix Nobel, le 27 mai 1910 à Baden-Baden.
Par ALI Gray David
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