Je dessine l’ombre de tes courbes félines,
À l’encre de ma petite plume gitane.
Ce soir au clair de cette biguine lune,
Je prêche l’interdit malgré ma soutane.
Je chante le si de ta beauté féminine,
À la liqueur de mes doux vers impolis.
Et quand vient le mi de la nuit coquine,
J’abandonne le rosaire au bord du lit.
Plus qu’une âme sœur, tu es un père,
Qui cache bien ses grandeurs sincères.
La dernière fois que je t’ai vu, sorcière,
J’ai troqué ma muse contre ton silence d’enfer.
Femme mystère, femme des savanes.
Aujourd’hui je peins en grand ton sein,
La beauté crue qui éclaire nos matins,
Quand la force de l’homme bourdonne.
Source Image : Midjourney
