Dans un monde où Adebayor
Abandonnerait ses crampons noirs
Aux senteurs de gazon frais
Le ciel serait pris de regrets
Les tribunes deviendraient forêts
Et la foule, des animaux sauvages
Les chants des stades se mueraient
En cris de la savane enragée
Le petit roi du ballon rond
Serait devenu un artiste peut-être
Sa passion en peinture se fond
Sa toile, un chef-d’œuvre infini
Les couleurs vives de sa créativité
Illumineraient les murs du Musée National
Ses traits maniérés, leur singularité
Feraient pâlir les plus grands en leur écho
Mais que serait devenue la patrie
Qui vibre aux rythmes des matchs endiablés
Les chants de dévotion, les cris de survie
Ne pourraient plus jamais résonner
C’est ainsi que le surréalisme et le naturalisme
Se mêlent dans cette histoire sans fin
Si Adebayor avait renoncé au football
Quelle serait la notoriété du Togo à l’international ?