Descente aux enfers : Inferno

Après toutes ces viles années d’errance,
Me revoilà enfin, peut-être, à la surface.
Terre éphémère, la jungle impitoyable,
À lutter contre le Moi, l’émoi et l’ineffable.

J’avoue, j’ai passé de précieux moments,
Aux enfers, j’ai appris de mes ancêtres.
Ils dorment tous là-haut, paisiblement.
La vérité n’est d’ici, elle naît d’ailleurs.

J’ai vendu ma plume à cher silence,
Sous le regard amusé de la patience,
J’ai compté mes pas vers mère sagesse,
Sobre, elle a ri, sans aucune note fausse.

J’ai appelé au secours aux amours,
Ivres, elles sont parties faire un tour.
Mais j’irai allumer cette bougie pour,
Que ma flamme brille pour toujours.

Mon chapelet s’égrène depuis belle lurette,
Avec sa teinte de folie, douce d’Espelette.
Telle une muse qui s’amuse, en goguette,
La brise embrasse la bougie en nuisette.

Sais-tu, un jour sur ma déserte tombe,
Ils iront tous repus, peut-être pleurer.
Pour faire beau aux yeux du monde,
Et boire enfin à ma meilleure santé.

Six pieds sous terres, je ne suis d’accord,
La faute au diable, Dieu d’ici est amour.
Dans mon coffre-fort, une pensée dort,
C’est une syllabe entre mort et remords.

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