Descente aux enfers : Terminus

Dans l’antre obscur de mon sein,
Dansent les fantômes du divin.
Au gré des humeurs du rabbin,
Ma muse joue aux assassins.

En attendant que sonne le tocsin,
Je garde ces vers sous la main,
Ils donneront le ton au refrain,
Que chanteront les vils terriens,
À ma dépouille de clandestin.

J’ai obéi aux caprices du destin,
Et goûté aux affres des humains.
Avec l’amour d’un vieil alexandrin,
Je me garde de faire des dessins.

La pauvre flamme brûle dans ma main,
Elle éclaire mes ténébreux chemins,
Le regard tourné vers hier, incertain,
Hélas un fébrile merci ne suffira point,
Enfin, pour vraiment lui dire combien.

Adieu doux chagrin, c’est demain,
Je prendrai peut-être ce train,
Avec un docile sourire en coin,
Mon tout dernier et beau matin,
La faucheuse récolte à dessein.

Et là, c’est la fin !

 

Dernier poème de la série Descente aux enfers de Prosper AMALAO

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