Descente aux enfers : Adieu Pandore

Adieu Pandore

Mon regard s’est posé sur toi, grande dame,
Un soir chaud d’hiver, un poil trop pluvieux.
Deux petits sourires, elle est née la flamme,
Des hauts, des bas, nous vécûmes heureux.

Tu berçais nos nuits, fourbe était le destin,
Les tendres soirs cruels, avec un rien dans l’assiette.
Un modèle pour les sœurs, j’ai repris et gardé le refrain,
Long a été ce doux rêve, hélas tout s’arrête.
L’éternel est mon boulanger, je ne manquerai de pain.

Encore une nuit blanche à passer, seul ce soir,
Le cœur lourd, le regard perdu à l’horizon.
À quoi bon de vivre et perdre des êtres chers,
Si ce n’est pour rester, toujours malheureux ?

Ce soir je te porte en gras, le cortège chante,
Le requiem s’étouffe et l’oraison agonise.
Derrière les douces flammes des enfers, je crie,
Une histoire pour toi sur l’autre rive, s’écrit.

Ces mots pour toi, ne seront point des pleurs,
En soi, telle une fragile prière, ils scintilleront.
Et si ton douloureux départ nous lacère le cœur,
De ton éternel sourire, nous nous souviendrons.
Belle tu fus, éternelle tu resteras, reine des fleurs.

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