Accusés, levez-vous ! – chapitre 12

Accusés

Chacune d’elles retourna retrouver son lit. Quant à moi, clouée là, je ne comprenais pas encore ce qui venait de se passer ; je décidai, après quelques minutes, d’obéir à ma tante et de retourner me coucher ou plutôt m’allonger, car je ne fermai l’œil de la nuit.

« Le lendemain, 7 h 00, pas de chauffeur ni d’Alex. 7 h 30, toujours aucune nouvelle.

  • Lucienne, Alex ne vient pas te chercher aujourd’hui ? Demanda ma tante. Vous allez être en retard.
  • Euh… Je ne sais pas non plus, mais bon, je pense que je vais y aller de peur d’être en retard. Si jamais il passe, dis-lui que je suis déjà partie. À ce soir.

Je pris un taxi qui m’amena au cours en me disant qu’il avait eu surement une panne en cours de route, mais si c’était le cas, il aurait pu m’appeler pour me prévenir non ? Où avait-il eu un accident ? Non non non ! Pas ça, SEIGNEUR, non pas un accident. Je sautai du taxi et courus vers la salle de classe en priant de l’y voir là. Rien, personne, Alex n’était pas dans la salle. Mais où était-il ? La thèse de l’accident ? Oh non, je ne dois pas y penser.

Je mourrais d’envie de demander aux autres s’ils avaient de ses nouvelles, mais le professeur était en plein cours. Lui, je ne l’écoutais pas, enfin pas aujourd’hui. J’attendis désespérément la pause pour demander à quelqu’un, pour que quelqu’un me donne une information, aussi petite soit-elle ? Elle arriva, la pause, j’interrogeais tout le monde, mais personne ne savait. Personne ne savait vraiment rien. À bout, je décidai de l’appeler.

Le téléphone sonna quelques secondes et après plus rien. J’essayai encore, mais il était maintenant inaccessible. Je réessayai encore et encore, mais toujours inaccessible. Le ciel tombait sur ma tête, mais que se passe-t-il exactement ? Je gardai un vain espoir qu’il serait là l’après-midi, mais jusqu’à la fin de la journée, pas de nouvelle d’Alex.

À la maison, ma tante m’assura qu’il n’était pas venu me chercher. Le lendemain, après les cours, je me rendis chez lui pour avoir le cœur net. Descendue du taxi, je ressentis un pincement au cœur : ‘‘ S’il était là et qu’il ne voulait simplement plus me voir à cause du baiser ? Si c’était sa volonté ? Je repensai un moment à ce baiser et je n’eus absolument pas le courage d’aller sonner à sa porte.

Je me cachai derrière un arbre à proximité de la maison, pour l’attendre. Plus de trois heures là et personne, si ce n’est que sa maman qui était revenue du boulot entre temps. Je revenais le lendemain, mais plus tôt et toujours pas d’Alex. Je paniquais terriblement en pensant à toutes les éventualités.

Il ne restait qu’une semaine avant la fin des cours et donc les évaluations approchaient. J’eus vraiment beaucoup de mal à me concentrer pour réussir ces évaluations. À la fin, je n’étais que 8ᵉ de ma classe, or j’étais assez brillante en salle.

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