Litanie, cœur meurtri

Litanie, cœur meurtri

Oui,
La mort n’arrête pas la vie.
Et hier, encor aujourd’hui,
Le rituel s’éveille à minuit.
Une envie qui devient folie.
Les yeux pointant vers l’infini,
Ciel, d’où désormais tu m’écris,
Quand Séléné, discrète, sourit.
Ma chérie,
Tu le sais, c’est la routine ici,
Avec notre princesse Naomi,
Elle a courageusement grandi,
Sans la voix de sa maman chérie.
Je ne vis que de nostalgies (…)
Elle pousse déjà sa première dent,
Pauvre enfant, le sourire innocent.
J’ai l’impression de te revoir,
Un mirage teinté en grand espoir,
Même si, cruellement chaque soir,
Ton absence vire au cauchemar.
Elle chante déjà un air de Morphée,
Et j’espère que tu viendras en fée,
Encor l’emporter vers l’immensité,
De ses rêves orphelins et endiablés.
Quant à moi, une clope, je vais tirer
La brise s’est un peu levée
Sans toi pour nous réchauffer,
Tout semble cruel, hélas se geler.
En attendant cher Thanatos,
J’espère Eole, te porter ces mots.
Tristes, ils nous gardent au chaud,
Pour l’instant avec cette bougie
Ton adieu, point ne m’aura suffit,
Car la mort n’arrête pas la vie (…)
Pour toi chaque nuit je crie,
Et si j’écris,
C’est que ce n’est pas en corps fini.
Et tu le sais, toujours, maman Mimi.

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