Il susurre que les personnes surdouées n’ont aucune difficulté à compléter des séries de chiffres ou des opérations arithmétiques. Seulement avoir une « très grande intelligence » n’est pas synonyme d’avoir la vie plus facile.
Être surdoué ne nourrit pas. Si tel est votre cas, vous ne pouvez tout simplement pas payer chez le boulanger avec trois points de QI. À quoi tient une vie heureuse ? L’intelligence est-elle source de bonheur ?
La mesure de l’Intelligence
Des exercices inspirés de théories classiques sur l’intelligence et des principes de mesure de la cognition plus modernes, ont vu le jour. En clair, ce sont des tests qui s’adaptent à vous. Un exercice correctement résolu vous ouvre la porte au suivant.
Mais la plupart des tests d’intelligence classique sont conçus de manière linéaire. Des exercices simples au début et le niveau de difficulté s’accroît progressivement. L’inconvénient trouve son nid dans le manque de stimulation auprès du sujet, se voyant sursollicité à la fin, ce qui a tendance à nuire à la motivation.
- L’utilité des tests d’intelligence
Les tests d’intelligence (T.I.) peuvent avoir plusieurs buts. Ils permettent notamment de vérifier si un enfant est apte à suivre un enseignement et à aller à l’école. Ils peuvent aider à l’orientation professionnelle, que ce soit dans le choix d’un métier ou lors d’un entretien d’embauche. Grâce à eux, des besoins particuliers sont détectés, parfois à l’âge adulte au cas où un retard intellectuel n’aurait pas été identifié plus tôt.
En gros, l’évaluation des performances intellectuelles demeure la cible privilégiée des T.I. ainsi que la capacité à résoudre des problèmes, effectuer des calculs, comprendre les choses. Notons que les tests d’intelligence professionnelle sont complexes et très variés. En un temps limité, ils sollicitent des capacités telles que l’intelligence mathématique ou linguistique, la pensée spatiale, la mémoire et la logique.
Dernier point, lesdits tests ne prennent pas en compte des critères tels que l’intelligence émotionnelle ou la créativité. Il existe certes un lien entre T.I. et réussite à l’école ou au travail, mais nul besoin de le surestimer. Bien d’autres facteurs interviennent, comme la motivation personnelle, la capacité à s’enthousiasmer et accepter la frustration, l’impulsivité, l’endurance ; des traits de caractère qui ont leur part belle dans l’équation.
Les idées reçues et les difficultés de sociabilité et d’insertion professionnelle
Une confusion règne et il y a lieu de l’évoquer. L’amalgame s’installe entre le fait d’être surdoué avec l’intelligence et l’instruction. La croyance persiste que les surdoués réfléchissent de manière logique, organisée et créative. Les premières difficultés liées à la précocité intellectuelle se ressentent au cours des études. Très vite, l’ennui s’installe (chez une majeure partie), ce qui pénalise dans la vie professionnelle.
Les surdoués ont besoin de défis, ce qui occasionne des malentendus, notamment et surtout au sein d’une équipe où ils ont un train d’avance sur les collaborateurs. Ils pensent plus vite que ces derniers. Essayant d’expliquer pourquoi, ces surdoués passent pour des arrogants ; alors autant tenir sa langue, rester en retrait avec le temps, et ne pas afficher ses connaissances quand elles ne font pas l’objet de sollicitation.
Arbre généalogique et transmission des aptitudes
Grand-père artisan, père artisan, fils artisan ; peut-on hériter de certaines aptitudes ou se transmettent-elles via l’éducation ?
L’influence des gènes et de l’environnement sur l’intelligence humaine a été explorée dans des études menées sur des jumeaux. Il a été constaté que lorsque les plus jeunes grandissent dans des environnements différents, les similitudes de QI avec d’autres membres d’une même fratrie s’amenuisent. L’environnement peut donc entraver (ou favoriser) le développement de l’intelligence.
Les compétences sociales ne sont pas aisées à mesurer. Les personnes intelligentes pensent de manière logique, peuvent retenir les choses vite et bien, s’adapter facilement aux nouvelles situations et résoudre tous les problèmes de tête. Mais un QI élevé ne fait pas tout dans la vie. La bonne nouvelle tient en ces mots : « Nous pouvons apprendre de nos talents et capacité, et les utiliser intelligemment ».
En soi, l’intelligence est complexe, et nous sommes loin, dans cet article, de prétendre l’avoir suffisamment abordée.
Sources : journal de montreal, HBR France
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