Sur l’île de Madagascar, existaient des oiseaux de grande taille qui ont disparu vers le XIe siècle. Parmi eux, se distinguait particulièrement la famille des Aepyornithidés ou oiseaux-éléphants. En effet, ces oiseaux, cousins de l’autruche, étaient hauts de trois mètres et pouvaient peser près d’une demi-tonne.
Des oiseaux assez singuliers
Les oiseaux-éléphants furent les plus gros représentants de la mégafaune malgache. C’étaient des oiseaux géants aptères (incapables de voler). Comme le Casoar, l’Autruche et l’Aptéryx (le Kiwi) c’étaient des ratites, car leurs sternums étaient dépourvus de quilles ou de bréchets.
La taxonomie répartit les quinze espèces estimées en trois genres : Æpyornis, Mullerornis et Vorombe. Toutes les espèces de ces trois genres sont aujourd’hui éteintes. Les oiseaux-éléphants comptaient dans leurs rangs le Vorombe titan, qui s’est récemment vu décerner le titre du plus gros oiseau de l’histoire (Le Moa de la Nouvelle-Zélande était jusque-là considéré comme le plus grand).
Les recherches menées par les paléontologues ont révélé des informations sur l’habitat naturel des oiseaux-éléphants. Nous savons ainsi que le Vorombe titan et l’Æpyornis maximus évoluaient dans différents écosystèmes, se produisant de la pointe nord à la pointe sud de Madagascar. Quant à l’Æpyornis hildebrandti, il semble qu’il s’était restreint aux forêts et prairies qui s’étendent dans la partie centrale de l’île.
L’extinction des oiseaux-éléphants serait due à l’activité humaine
L’extinction des oiseaux éléphants en très peu de temps est due au fait qu’ils étaient chassés par des humains. En effet, il existe des preuves qu’ils ont été tués. Toutefois, il paraîtrait que leurs œufs aient été le point le plus vulnérable de leur cycle de vie.
De récentes études archéologiques ont suggéré que les œufs fournissaient des repas réguliers à des familles entières. (Plusieurs plateaux en un seul œuf, des omelettes pour tous!!! Miam)
La période exacte de leur extinction n’est pas certaine. Bien que l’histoire de ces oiseaux géants ait persisté dans la mémoire folklorique pendant des siècles, leur disparition n’est pas non plus récente. Les preuves archéologiques, basées sur la datation au radiocarbone des coquilles, situent leur extinction aux environs de l’an 1000.
À part les oiseaux-éléphants, la Grande Île abritait, des tortues géantes et des lémuriens géants…tous malheureusement éteints.