Le ciel planétaire est assimilable à des autoroutes ou zones fréquemment usitées. Parmi ces zones, il y en a qui sont complètement impraticables dont : le ciel du Tibet. Pourquoi les avions ne survolent-ils pas cette zone ?
Le ciel du Tibet, une zone inadaptée au trafic aérien
Déjà le territoire du Tibet est grand (cinq fois plus que la France), mais est peuplé d’à peine deux millions d’habitants.
Quant au plateau tibétain, il est le plus étendu et le plus élevé du monde. Sa superficie est de 1.2 millions de km² et la première tentative de le traverser par voie aérienne a eu lieu pendant la seconde guerre mondiale.
Des pilotes britanniques se sont alors portés volontaires pour livrer des cargaisons militaires depuis l’Inde orientale jusqu’en Chine. À première vue, l’itinéraire de 840 km leur semblait tout à fait réalisable. Mais ils passaient par les hautes marches du plateau tibétain où ils rencontrèrent des turbulences extrêmement fortes et des vents si puissants que les avions étaient chahutés comme des brindilles dans une mer déchaînée.
Avec la menace des chasseurs japonais, la zone s’avérera complètement impraticable (en 42 mois d’affrontements, 594 avions furent abattus dans le ciel du Tibet). Évidemment, la guerre est terminée depuis longtemps et les avions modernes sont aussi différents de ceux de cette époque qu’une fusée peut l’être pour un dirigeable. Mais la zone morte au-dessus du Tibet demeure.
Pourquoi le ciel du Tibet est impraticable ?
Les basses températures
Avec des températures annuelles moyennes inférieures à 0 °C, Les basses températures de la région sont les premiers responsables de cette situation. Lors d’un vol à haute altitude partant, le carburant d’un avion peut geler lorsqu’il subit des gels sévères avec un vent de 200 m/s. Cela rend inévitable un accident. Aussi, il n’y a aucune chance de se faire secourir par un autre un avion en cas d’urgence car les capacités des radars sont faibles à cause des montagnes.
L’altitude du plateau
Les crêtes tibétaines atteignent pratiquement la hauteur de vols commerciaux. Voler entre les sommets montagneux est très difficile, surtout lorsqu’il est associé à un autre danger. Les turbulences importantes sont provoquées par la faible différence entre l’altitude des sommets et celle des routes aériennes. Elles peuvent entraîner la dépressurisation de l’avion. Par ailleurs, les vents de la région sont très forts, ce qui accroît les risques d’accidents d’avion.
La construction du premier aérodrome au Tibet a finalement été réalisée après une série d’essais et d’erreurs liées à la mise en place de routes aériennes risquées. Mais l’aéroport n’a pas existé longtemps. Les vols réguliers systématiques ont seulement commencé en 1965. L’aéroport de Lhassa-Gonggar est aujourd’hui le principal aéroport du Tibet.
Malgré les progrès de l’aviation moderne, les dangers du plateau tibétain demeurent jusqu’à nos jours.
Source: Monde fantastique
Bonjour
Je suis dans l’aéronautique et je me permets de corriger l’article. S’il est vrai que pratiquer le Tibet, mais aussi l’ensemble du massif de l’himalaya, avec des avions anciens était un défi, il y a des erreurs.
« Les crêtes tibétaines atteignent pratiquement la hauteur de vols commerciaux »: faux, un avion commercial vol à plus de 10000m.
» Lors d’un vol à haute altitude partant, le carburant d’un avion peut geler »: faux. Les avions comme je le disais volent à plus de 10000m, vous vous doutez bien que si le carburant gelait, tous les avions tomberaient.
« lorsqu’il subit des gels sévères avec un vent de 200 m/s. Cela rend inévitable un accident. »: faux. 200m/S c’est 700kmh, ou 400kts…meme en altitude il n’existe pas de tel vents. De plus les avions sont construits pour resister aux vents les plus forts.
« Les turbulences importantes sont provoquées par la faible différence entre l’altitude des sommets et celle des routes aériennes. Elles peuvent entraîner la dépressurisation de l’avion »: s’il est vrai que le relief engendre de la turbulence,et que celle ci peut en effet etre dangereuse, elle n’est en aucun cas du à la différence d’altitude des sommets, et en aucun cas ne provoque une dépressurisation.
Ce qui est vrai:
« survoler » le Tibet avec un avion commercial n’a rien d’extraordinaire. C’est autre chose que de prendre un petit avion et de s’engager en moyenne altitude dans les montagnes, quelqu’elles soient. C’est une aérologie très particulière, qui necessite une formation particulière, car en effet, des phénomènes dangereux et imprévisibles peuvent se produire. Mais c’est pareil dans toutes les montagnes du monde. Quand à la particularité des aérodromes, c’est une autres histoires: l’altitude, le froid, le vent, les nuages, peuvent rendre les atterrissages et décollages plus délicat. Mais les pilotes sont formés pour cela, et les avions parfaitement aptes. Bonne journée