FOMO ( Fear Of Missing Out) ou de la frustration épuisante

Fomo par Erudyx

Je ne veux rien rater : le sentiment de ne pas pouvoir suivre, d’être laissé pour compte. Nous y sommes le plus confronté sur Internet, via les réseaux sociaux, lors des discussions de groupe, quand X ou Y poste quelque chose à laquelle on ne participe pas.

La peur de rater « quelque chose » 

Faisons une comparaison avec une soirée à laquelle on doit se rendre avec des copains, mais par manque de chance, le videur ne nous laisse pas accéder au lieu. Nos amis ont passé une inoubliable soirée. Ils y font souvent référence à chaque fois que l’occasion se présente. Nous nous sentons alors exclu, parce qu’on n’y était pas. Le même principe s’applique pour ce qui se passe sur Internet, avec un effet démultiplié.

Nous avons la forte impression que les relations des autres sont plus épanouies, qu’ils réussissent mieux professionnellement. Nous nous mettons à complexer, voyant la vie des autres sur les réseaux sociaux. Notre estime en vient à être fragilisée, car ayant le sentiment que les éléments constitutifs de notre identité (rencontres, hobbies) deviennent insignifiants par rapport à tout ce que font les autres et à l’abondance des éléments sur Internet.

Le phénomène FOMO par Erudyx

Que nous manque-t-il vraiment ?

Les réseaux sociaux sont un moyen de garder contact avec nos amis. Il devient pour certains, à l’heure de la pandémie, essentielle d’être visible. Nous créons du lien en étant en contact avec les autres. Bien évidemment, nous pouvons aussi créer une connexion interne. Quand nous nous lançons dans un dialogue avec un proche, nous nous sentons plus proche de lui.

Cette « capacité structurante », comme appelée en psychologie, à entretenir des connexions intérieures finit par se perdre avec l’utilisation intensive des médias. L’illusion que les autres sont disponibles en permanence, et que nous pouvons constamment les contacter afin de ne rien rater favorise le syndrome FOMO.

Le FOMO en tant que phénomène a une véritable raison d’être, car il nous amène à traiter la question dans un contexte plus large, à savoir de quelle manière souhaitons-nous tisser du lien social. Il ne s’agit pas de diaboliser les innovations que certaines applications offrent, bien qu’utiles pour rester en contact avec nos semblables. Mais si nous nous contentons de ce niveau de contact, notre besoin ne sera jamais satisfait.

https://www.youtube.com/watch?v=Z5Us9snCMD4

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