Descente aux enfers : Sabbat des mortels

Dans l’antre de la nuit égarée, il sonne minuit,
Une lueur sourit alors aux ténèbres affamées.
L’hémicycle ronronne, sifflote, c’est samedi.
L’horloge fantôme affiche le menu : Sang-mêlé.

Dans sa soutane, jadis blanche, il avance,
Vers l’hôtel macabre et pose le vieux grimoire.
Levez-vous chers pairs et soyez-en fiers,
Dit-il dans sa barbe blanche qu’il caresse.

Aujourd’hui est un grand jour, mes frères.
Mais pas comme les autres, chers damnés
Ce soir le gibier est grand, frais et tendre.
Remercions les demi-dieux pour leur bonté.

Dans des robes rouges jadis immaculées,
Ils psalmodient tous en chœur le verbe.
Sur les neuf marches de l’hôtel endiablé,
Des crânes vibrent à l’écho des diatribes.

Dans l’innocence des enfers, Satan sourit,
Aux cœurs en proie aux émois, avec joie.
Buvez, mangez et dansez, courte est la vie.
Quand viendra le temps du pardon, je ferai loi.

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