Mes larmes salées ont séché avec l’âge,
Dans des voyages plus qu’éphémères
Au loin c’est l’horizon, un stérile mirage,
Un soupir qui fait garder, l’ultime espoir.
Seul dans ma pirogue, humain j’avance,
Avec sourire mais la vague folle, se fâche.
Patience, un chemin qui désormais s’efface,
À force de la pagayer seul, à contre-sens.
En attendant le grand retour du diable,
Je m’amuse à écrire, quelques fables.
Cigare aux lèvres, revolver sur la table.
Car la nuit noire, devient trop invivable.
J’entonnerai, moi, ma muse, ma plume,
Le refrain du vieux mélodieux requiem.
Je passerai le bonjour à des âmes sœurs,
Si par chance, je me bronze chez cerbère.
Elle est bien loin, cette sublime terre,
Promise, hélas îlot sauvage et solitaire.
Elle est bien abyssale, belle cicatrice,
Sans bouée, longue perle de sacrifices.
Pas résigné, mais stoïque et courageux,
Fatal espoir qui berce quand le poète broie du noir. Bravo l’artiste.
Avec toute mon admiration.
Un mestre ! Merci pour vos mots.