En quelques années, la consommation de films X a explosé, en raison notamment des plateformes de streaming gratuites. Par un effet de surenchère, les femmes y apparaissent dans des rôles de plus en plus dégradants et humiliants. En quoi la pornographie d’aujourd’hui est plus sexiste qu’il y a dix ans ? Et quel est son impact sur les jeunes générations, leur vision du monde, des rapports de domination entre hommes et femmes ?
Quel est l’impact de ces vidéos chez les jeunes femmes et hommes qui ont déjà intégré énormément des codes de la pornographie sans forcément y prendre du plaisir ?
Selon une étude réalisée par le Magazine Marie-Claire, 1/3 des spectateurs de porno sont désormais des femmes. Et la majorité d’entre elles s’estiment mal représentées. Le caractère sulfureux de la pornographie offre un terrain propice aux agresseurs. Il existe une vague d’émergence grâce aux réseaux sociaux avec une jeune génération ayant grandi avec les outils numériques, s’étant pris sur elle la décision de tourner sa propre « pornographie » (la profusion des sextapes en dit long) finalement affranchie de l’industrie du X.
Il y a la création d’une forme de nouvelles normes. Ce qui est angoissant ne vient pas du fait que cette génération soit en train de se pervertir constamment (l’âge de la virginité n’a pas beaucoup bougé, le nombre de partenaires non plus). En revanche ce qui a changé reste le panel de pratiques et la sensation d’obligations de la part de jeunes filles. Ces dernières se sentent obligés de se conformer à toutes ces normes (se rendre sexuellement intéressantes) pour faire couple et garder leur compagnon. Généralement, elles s’oublient et sont dans la représentation constante et non dans la recherche de leur propre plaisir et désir.
Avant d’être sexuellement actives, ces filles ont intégré l’idée que le sexe fait mal, que c’est tout à fait « normal ». Sans oublier le lien entre un comportement qui peut sembler totalement anodin et des modifications profondes du cerveau qui elles, ont un impact considérable sur notre santé et notre vie.
Pornographie : les conséquences sur nos vies, nos comportements et nos relations
En tant qu’homme, apprendre que mon cortex préfrontal sera moins sensible à la dopamine est une chose. Savoir que sa conséquence immédiate est la difficulté à avoir des érections, là par contre, le sujet apparait beaucoup important.
Selon de récentes études, plus un homme regarde du porno, moins il sera heureux dans son mariage. Notre qualité de vie se retrouve amoindrie simplement par le fait d’avoir au début consommer trop de vidéos pornographiques. On se retrouve ainsi avec entre autres: des difficultés d’éjaculation lors des rapports sexuels (pour les hommes), une lubrification vaginale diminuée (chez les femmes) avec des douleurs plus fréquentes, une obsession pour la taille de notre sexe etc.
Leur cerveau n’est plus sensible à un partenaire réel, mais préfère une vidéo.
Des études démontrent que ces vidéos vont être au fur et à mesure de plus en plus violentes, avec des scenarii de plus en plus fétichistes.
Les consommateurs passeront petit à petit de vidéos amateurs à des vidéos de plan à 3, BDSM, puis celles de scatophilie, de violences extrêmes ou autres selon les fantasmes qui se créent. Malheureusement, cette escalade va à l’extrême et comparable en tout point aux consommateurs de drogues. Par voie de conséquence, le cerveau a besoin de toujours plus soit en quantité, soit en intensité. C’est ce qui s’appelle « Le stimulus supranormal« .
Sur Internet, vous pouvez toujours trouver pire que ce que vous regardez. Et à force de le regarder, vous vous y habituerez et passerez à plus fort
Ayez conscience de la consommation des vidéos X et des risques dépeint dans cet article. Faites surtout attention à ce que vous regardez.
Le Porno vous change, mais pas en bien
https://www.youtube.com/watch?v=hkhFiT5q130