Et l’on se réveille le matin encore fort, souriant, comme si la veille nos valeurs n’avaient pas été mises en cause, comme si on ne s’était pas battu contre nous même, contre notre MOI la nuit précédente ; comme si hier, dans la nuit, on n’était pas brisé, à terre et même choqué par notre propre combat interne. Un combat personnel, impliquant deux êtres, NOUS et notre MOI.
Est-ce la nuit qui porte conseil ? Est-ce notre être qui se renouvelle chaque matin ? Est-ce le fait de côtoyer d’autres individus ? Est-ce l’énergie positive du matin ? Mais ce qui est sûr, le matin, cela semble plus léger, plus supportable que la veille, moins traumatisant. Un faux-semblant ? Une illusion ? Attendons la nuit suivante……
On s’est promis de s’y préparer, d’affronter la nuit suivante avec plus de détermination à diriger ce combat. On s’est promis d’être plus fort : « cette nuit, j’arbitrerai le combat, peu importe le déroulement ».
Mais en un instant la peur nous envahit, le doute s’installe en nous et une voix nous chuchote : ‘’Es-tu sûr.e de le faire ?’’ Mais bien sûr que ‘’OUI’’. Mes principes sont vrais, bons, en règle avec mère nature et leurs contraires ne sont que condamnables, alors OUI, je saurai les défendre’’. Mais ce doute est là et stimule une larme qui nous coule des yeux…
Mais… Oups, il y a du bruit dans le couloir, IL FAUT SOURIRE… « Oui, très bien, la nuit a été paisible aussi, merci beaucoup, j’espère pour toi aussi ». Attendons encore un peu la nuit suivante…
En face, la porte de la nuit suivante. Elle nous est si familière et pourtant, ce soir, on a de la peine à la pousser. Réglages de dernières minutes : s’assurer d’avoir répété les répliques, le doute et la peur, partis, ou plutôt, voilés, NON, PARTIS et, dans un dernier soupir, on pousse enfin cette porte.
D’habitude, on la pousse un peu plus tôt, mais ce soir, trop de boulots, donc voilà, et puis deux heures de plus, ce n’est pas mal. Rebelote, on a de la peine à y entrer, nos pieds s’alourdissent, le sommeil disparait, la fatigue n’a plus son mot, nos résolutions se flétrissent comme par enchantement… Mais on y est, que nous réserve-t-elle ? Attendons juste un tout petit peu…
Elle va trop loin, cette histoire, il faudra arriver à la contenir à un moment. Je pense que nous avons tous compris, y a des combats, qu’on ne gagne pas toujours, quelle que soit notre détermination. Ces combats contre nous-mêmes, ou on essaie tant bien que mal de prendre le dessus, d’être encore une fois maitre de soi-même.
On a du mal à écrire ce chapitre, car on pensait arriver à dominer la douleur, à contrer cette peine, mais peine perdue, on se décide ou comprend qu’on ne peut que faire avec, et c’est honteux qu’on le reconnaisse. On ne l’assumera jamais, je ne l’assumerai jamais, ce n’est pas de mon apanage, j’ai toujours su gagner, quelle que soit l’issue.
Pour vous, je ne sais, mais pour moi, IL EST IMPENSABLE de lâcher prise. Alors si cette peine, ce combat, que vous menez en ce moment, vous voulez capituler, lâcher prise, libre à vous, moi, j’attends encore la prochaine nuit pour continuer, mais ce sera sans vous, sans vous informer…
Bref, dans la nuit suivante, on a encore échoué…
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