Te dire adieu dans les yeux pour une faiblesse,
Le faire pour l’instant, le cœur en pierre qui bat.
L’histoire se boit telle une musique douce,
Et toi, tu es l’As, l’éternel sonneur du glas.
Demain matin à midi du soir, je prendrai le large,
Loin des chairs je me noierai, sur ton rivage,
Ma plume sous le joug de ta beauté mesquine,
S’évadant de toi tout feutre tout fard, féline.
Je panse donc j’essuie toutes ces blessures,
De nos vies à deux mais aussi de la mort à Troie.
Je crie donc j’écris toutes ces belles ratures,
De ma vie à deux mains, ton œuvre Dame de foi.
Et si après le baptême, ton parfum demeure,
Dans les eaux troubles du Léthé, je me jetterai,
Avant que la faucheuse ne s’éprît de moi, damné.
Aux enfers, ma larme avouera, la vérité du cœur.
Telle une sublime et naïve vague sur une plage,
S’échouant, je ne suis hélas que de passage.
J’ai mon encre plurielle qui inonde mes pages,
Et merveilleux devient l’agonisant paysage.
Que ton sourire éternel stagne sur ton visage,
Désormais je chanterai avec des anges,
Dans tes stériles sommeils de femme sage,
Sur cette terre des hommes de carnage,
Où l’on se construit ses propres cages,
Et devient heureux, Ô éternels otages.
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